« Le contrôle à priori de l'IGF produit d'énormes résultats » (Alingete)

"Moi, je fais comprendre aux gens qu'un surveillant, ce n'est pas une personne qui vient simplement constater le dégât. Un surveillant, c'est celui qui veille à ce que le dégât ne puisse pas se commettre", dit aussi Jules Alingete (photo).
Jules Alingete assure, par ailleurs que "le contrôle a priori en France et Belgique, c'est depuis plus de 30 ans. Les inspecteurs des finances de Belgique avec qui j'ai eu à discuter, poursuit-il, étaient étonnés qu'il y a 2 ans, à peine, que nous essayons de passer au contrôle a priori, alors qu'eux le font au quotidien. Ces contrôles se font au niveau des entreprises de l'État, de la gestion publique ou de la chaine de dépense, sur base de la programmation", indique-t-il.
D'énormes résultats
Quant aux résultats obtenus grâce à cette patrouille financière, Jules Alingete déclare, avec une pointe de satisfaction : "les sommes que nous avons empêchés de détourner sont énormes".
"Il y a eu un marché irrégulier concernant l'électrification de la ville de Kinshasa. Le dossier comportait beaucoup d'irrégularités. Les éléments de la patrouille financière postés à l'hôtel de ville de Kinshasa ont décidé d'intercepter le marché, le faire annuler et retourner les fonds au trésor public. En attendant que les intéressés reprennent correctement la procédure", confirme Jules Alingete.
Qui relève que "les irrégularités portent sur notamment la passation des marchés, le civisme fiscal. L'équipe de l'IGF a estimé qu'il y avait risque énorme que ce qui était prévu ne soit pas réalisé".
Sans le contredire, Jean Ngoy Mvuzi, le ministre provincial des finances de Kinshasa expliquait, sur TOP CONGO FM, "cette entreprise, Agamine, a gagné le marché en bonne et due forme. Le montant, c'est plus de 15 millions. 2,250 millions ont été payés. C'est la contrainte fiscale qui s'impose. Agamine doit payer les impôts à l'État. En attendant l'issue du dossier, les inspecteurs ont souhaité faire retourner l'argent à la Banque centrale du Congo".
"Nous avons également fait un travail en ce qui concerne les compensations (autorisations pour certains opérateurs économiques de ne pas payer des droits dûs à l'État) qui étaient un mode de prédation pour les recettes publiques", note Jules Alingete.
"Savez-vous le nombre de compensations qu'attendaient les recettes publiques en 2021 ? 980 millions de dollars détenus par des gens qui sont aujourd'hui découragés. Nous avons neutralisé tout ça. Aujourd'hui, il y a aucune compensation qui passe. C'est un grand travail que l'iGF a fait", se réjouit l'inspecteur en Chef.
"On avait un sérieux dans le secteur minier avec le remboursement des crédits TVA", se souvient-il encore.
"Le secteur minier réclamait environ 1,4 milliards de dollars depuis 2020. Aujourd'hui, le problème est en train d'être réglé. On est à moins de 700 millions de dollars. Il y a donc eu près de 800 millions de dollars de surplus qu'on voulait mettre sur le compte du gouvernement congolais", souligne l'Inspecteur chef de service qui note, enfin, que "le résultat du contrôle, c'est la peur du gendarme. C'est ce qui fait que les gens renoncent à certains actes de prédation", conclut-il.
-
« Je vais continuer à traquer encore avec beaucoup de fermeté" les détourneurs » (Alingete)
le 22/09/2022 à 15h18
-
De nouvelles mesures pour le transport du carburant au Kongo Central (Ministre)
le 17/09/2022 à 20h12
-
« Cette augmentation prouve que nous allons vers l'arrêt de la subvention » (Pétroliers)
le 17/09/2022 à 20h10