Un peu plus tôt dans la journée, l'ancien Premier ministre, interviewé par un media français, avait exigé des excuses de l’Inspecteur général des finances (IGF) et du procureur général près la Cour constitutionnelle", au sujet du qualificatif de "auteur intellectuel" de l'échec de ce projet lancé en 2014.

"C'est scandaleux de qualifier quelqu’un de responsable intellectuel. Ça veut dire tout simplement qu’il n’a volé aucun dollar, qu’on est incapable de prouver qu’il a détourné un dollar", estime notamment l'ancien premier ministre qui a récemment déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle.

Augustin Matata Ponyo Manon (photo) juge le dossier dans lequel il est empêtré de "politique plutôt (que) judiciaire au sens strict".

Pas d'acharnement

L'IGF qui note au passage être "dessaisie de ce dossier (Bukanga Lonzo désormais renvoyé en justice, au point) de ne plus communiquer là-dessus", rétorque tout de même qu'"en tout état de cause, ce que l'opinion doit retentir ce que (la) mission de contrôle (ayant abouti) avait été demandée par l'ancien Premier ministre lui-même et non par une quelconque autorité politique ou judiciaire pour être qualifiée, par lui d'acharnement".

L''IGF confirme par conséquent que "le Projet de Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est un échec désastreux qui a coûté à la république plus de 287 millions de dollars et que son instigateur, l'ancien Premier ministre Matata Ponyo est bien l'auteur intellectuel, matériel et principal de cet échec ainsi que des détournements qui y ont eu lieu", martèle cinglant le communiqué.