La RDC réclame des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre le Rwanda

"La RDC demande le respect de l'intégrité et de l'intangibilité de ses frontières, que le Conseil exige un retrait immédiat et sans condition des troupes Rwandaises et du M23 de la cité de Bunagana et d'autres parties de Rutshuru, condamne fermement par voie des résolutions le Rwanda pour son soutien au M23, impose des sanctions appropriées et plus sévères aux acteurs du M23 et au Rwanda qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité dans les Grands lacs, exige de tous les groupes armés, sans exception de déposer les armes, renforcer des sanctions contre les réseaux mafieux internes et externes", souhaite le représentant du pays de Félix Tshisekedi.
À la réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies ce jeudi, il rappelle que "la cité de Bunagana, plus de 4 mois déjà, est toujours occupée par le Rwanda sous couvert du M23. Et pourtant le Rwanda est pays signataire de l'accord cadre d'Addis-Abeba".
Respect de tous les engagements
"Quant à la mise en œuvre de l'accord cadre d'Addis-Abeba, la RDC a honoré les 6 engagements nationaux auxquels elle avait souscrit. Le Rwanda a, en apportant un appui substantiel au M23, contribué à la détérioration du climat de confiance et au maintien de l'insécurité dans la partie Est de la RDC. Et ce, au mépris des conclusions du processus de Nairobi, de Luanda et de New-York", déplore le représentant de la RDC au Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Qui prévient "la RDC défendra l'intérêt de son territoire et ne lâchera aucun centimètre carré de son sol".
Dépôt immédiat des armes (France)
"La France appelle tous les groupes armés à participer sans condition au programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation. Les groupes armés étrangers doivent déposer immédiatement les armes et regagner leurs pays d'origine", exhorte, pour sa part, le représentant de la France.
Il est revenu sur 3 points essentiels, espérant que "les initiatives de paix sur la région produisent des résultats (non sans déplorer le fait que)'en fin de semaine, les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris, causant la mort des civils".
Raison pour laquelle "le dialogue doit être maintenu entre les États de la région pour tenter de rétablir la paix. Les engagements qui ont été pris doivent produire des résultats concrets dont le retrait des M23 de toutes les localités occupées".
La France note également que "les mesures militaires seules ne sauraient rétablir la paix. La lutte contre le trafic des ressources naturelles dont l'exploitation illégale finance les activités des groupes armés doit être régulée et contrôlée".
MONUSCO toujours essentielle (USA)
"Les attaques des groupes armés ont tué plus de 2 mille civils cette année. C'est une violence inacceptable. Les États-Unis invitent les groupes armés à cesser leurs assauts contre les populations les plus vulnérables de la RDC", affirme leur représentant.
Qui pense, contrairement à la majorité des Congolais et gouvernement Congolais, que "la MONUSCO reste essentielle pour apporter la paix à l'Est de la RDC. Personne ne dit que la MONUSCO doit rester à jamais en RDC. Mais, elle a une tâche importante conforme aux intérêts de la population des grands lacs : défendre les intérêts de la population".
Parce que, selon lui, "la paix dépend des solutions et de la volonté politique''.
Que les violences cessent (UK)
"Le Royaume-Uni est profondément inquiet par la situation sécuritaire dans la région des Grands lacs particulièrement la résurgence de violences occasionnée par le M23. Nous demandons que les violences cessent immédiatement", tonne son représentant.
"Toutes les parties doivent respecter la souveraineté territoriale des autres. Les efforts diplomatiques et politiques doivent précéder les solutions militaires. L'action militaire à elle seule ne peut pas ramener la paix dans la région des Grands lacs. Toute action militaire dans l'Est de la RDC suppose un travail de coordination avec la MONUSCO et un respect des droits internationaux", préconise-t-il.
Pour le A3 comprenant le Gabon, le Kenya et le Ghana, "ces groupes armés commettent des atrocités de masse et de graves violations des droits humains. Certains d'entre eux dont les ADF ont des liens avec des groupes terroristes. Cette menace exige une riposte régionale robuste".
La représentante de la Russie, quant à elle, reste convaincue que "la coopération entre la MONUSCO et les forces gouvernementales est plus que nécessaire, déplorant la reprise des combats entre le M23 et les FARDC. On ne peut parvenir à la situation normale rien que par des moyens militaires. Il faut un dialogue. Nous sommes prêts à investir dans la stabilité de la région de Grands lacs grâce au dialogue".
Il y a eu également plusieurs autres interventions dont celles de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies dans la région des Grands lacs, des Emirats Arabes Unis et autres. Tous ou presque ont condamné les violences dans la région de Grands lacs particulièrement à l'Est de la RDC avec le M23 soutenu par le Rwanda.
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