12 Octobre 2020

La FEC demande à la Justice d'arrêter de faire pression sur ses membres (Yuma)

Économie le 25/09/2020 à 09h45
La FEC demande à la Justice d'arrêter de faire pression sur ses membres (Yuma)

"Il y a de manière intempestive, des ouvertures d'informations judiciaires et d'enclenchement des actions de la procédure de détention préventive à l'encontre de certains dirigeants d'entreprises dont les manœuvres s'apparentent à de la pression sur certains secteurs plutôt qu'au strict besoin d'enquête", dénonce le Président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

À la rentrée économique de ce jeudi à Kinshasa, en présence de plusieurs autorités du pays les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale et autres personnalités, Albert Yuma reste convaincu que "ceci est une remise en cause des libertés individuelles auxquelles chacun a droit, les opérateurs économiques comme, tous les autres citoyens".

Voilà pourquoi, note le Chef du syndicat patronal Congolais, "j'insiste que les actes d'ouverture des informations judiciaires, des détentions préventives posés par les magistrats, se conforment scrupuleusement à la légalité"

Et à Albert Yuma d'enchaîner : "il est essentiel que notre justice comprenne que la garantie d'accès au droit et à une justice de qualité pour tous, constitue un maillon essentiel de la chaîne de confiance que les acteurs économiques ont à l'égard du système étatique et qui détermine leur décision ou leur volonté d'investir".

De ce fait, "la justice doit jouer son rôle et les magistrats ne peuvent être soumis dans l'exercice de leurs fonctions qu'à la seule autorité de la loi. Ce qui permet à chaque opérateur économique de développer ses affaires sans crainte si, bien entendu, il a toute sa comptabilité en ordre.", nuance-t-il.

Dénoncer les véreux 

"Il est vrai que le Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, notamment, en tant qu'organe d'investigation judiciaire, a la mission légale de constater, de rechercher des faits infractionnels ainsi que de poursuivre leurs auteurs, c'est sa mission légale et personne à la FEC ne la conteste", consent Albert Yuma qui précise d'emblée qu'il est "hors de question, pour le Président de la FEC, de protéger des entreprises indélicates, qui fraudent, qui ne respectent pas les lois (du) pays".

Il révèle que "j'ai toujours dénoncé les opérateurs économiques qui profitent de la faiblesse de notre administration pour détruire ou même piller notre économie".

Et cette exhortation : "il ne faudrait pas que l'Etat dépasse lui-même les limites qu'il s'est fixé notamment en matière des libertés individuelles".


Éric Lukoki 

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