La nouvelle a été annoncée jeudi soir via un communiqué publié par la FECOFA. 

"Contrairement à notre lettre n° FBA/SEGAL/BSM /01563/2021 du 12 novembre 2021 relative à la convocation de l'Assemblée générale ordinaire et extraordinaire élective en date du 28 décembre 2021, nous vous signifions par la présente, le report de ces assises à une date ultérieure et la suspension du processus électoral y afférent et ce, en exécution de l'instruction que nous venons de recevoir de la Confédération africaine de Football, par sa lettre du 24 novembre 2021", peut-on lire dans ce communiqué adressé aux présidents des ligues provinciales et des clubs engagés aux interclubs de la CAF.

Cette mesure de la CAF intervient une semaine après la visite de son secrétaire général, Véron Mosengo, à Kinshasa. Lors de son séjour dans la capitale Congolaise, Véron Mosengo avait eu un long entretien avec le comité exécutif de la FECOFA, entretien au cours duquel ont été abordés plusieurs problèmes qui rongent le football Congolais actuellement, notamment les récents scandales du football féminin.

Les conditions de la CAF

Parmi les conditions imposées par la CAF à la FECOFA pour la tenue de ses élections, il y a notamment la révision de textes qui l’a régissent. 

"Comme cela ressort de nos différentes discussions, le dysfonctionnent et la situation financière de la FECOFA, de même que l'insuffisance de textes qui la régissent à ce jour exigent une profonde restructuration. Les textes actuels qui n'offre aucune solution viable aux défis de la FECOFA ne sont d'ailleurs plus en accord avec les principes de bonne gouvernance appliqués maintenant par la FIFA et la CAF", a épinglé Véron Mosengo dans sa lettre adressée à la FECOFA.

Le secrétaire général de la CAF a également indiqué que la CAF et la FIFA étaient prêtes "à apporter un soutien matériel et technique à la FECOFA afin de l’aider à réviser ses textes, restructurer son administration et mettre en place une nouvelle stratégie financière et marketing pour lui permettre de se performer".

Une réunion CAF-FECOFA prévue au Caire

La CAF a ainsi prévu une réunion le jeudi 2 décembre au Caire en Egypte, avec quelques membres du comité exécutif de la FECOFA. Il s'agit de son président intérimaire, Donatien Tshimanga, son deuxième vice-président, Théobald Binamungu, son secrétaire général, Belge Situatala, son directeur financier, Bobo Bondembe ainsi que son directeur technique, Médard Lusadisu. Au cours de cette réunion sera établie une feuille de route commune entre la FIFA, la CAF et la FECOFA pour favoriser la réussite de cette mission.

Le retour positif des sportifs Congolais

Cette nouvelle a réjoui plus d'un sportif Congolais qui réclamaient la reformulation des textes depuis bien longtemps sans être entendus par le comité exécutif de la FECOFA. 

Sur son compte Twitter, l'ancien international Congolais Hérita Ilunga a écrit : "nous l'avions exigé, vous l'aviez espéré et la CAF l'a imposé. Le changement c'est maintenant".

D'autres analystes sportifs également ont bien reçu la nouvelle, à l'image de José Ntumba, intermédiaire (agent) FIFA qui compare cette obligation de révision des textes avant les élections à une de grandes victoires de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) du feu Laurent Désiré Kabila face aux force du feu Joseph Mobutu en 1997.

"Dans la bataille de l’AFDL, Lubumbashi vient de tomber", a-t-il indiqué.

C'est donc acté, le nom du successeur de Constant Omari, ancien président de la FECOFA, ne sera pas connu cette année. Après 18 ans de règne, Omari avait démissionné au mois de juin dernier avant d’être suspendu pour une année par la FIFA de toutes les activités ayant trait au football. Ce qui le contraint à ne pas se représenter lors des prochaines élections si celles-ci auront lieu avant la fin de sa suspension qui interviendra mois de juin 2022.

Jonathan Masiala