Invité du magazine Grand débat, sur TOP CONGO FM, le membre du Patronat de la RDC, note qu'en l'état, "même si aujourd'hui, vous fonctionnez sur basse caisse, il n'y aura d'investissements parce que vous dépensez trop".

Pour lui, "l'effritement du taux de change, la dépréciation de notre monnaie, représente le manque de confiance en nous même, en notre économie et en nos dirigeants".

Il note que "notre pays souffre d'un manque de cohérence globale, d'un manque de leadership et de vision", pointe Lenny Ilondo pour qui, " il faudrait qu'il y ait un changement de paradigme au niveau de l'exécutif. Il faudrait que le Congolais commence à croire à l'homme d'affaires, à l'entrepreneur congolais".

Il faut (donc) un changement de gouvernance et de la rigueur dans le chef de la Banque centrale (ainsi que) du gouvernement.

Quant à la Banque centrale (BC), Lenny Ilondo estime qu'il est de "temps de s'aligner sur la loi de 2018 qui organise le fonctionnement la Banque centrale".

Il avance que cela "permettrait à la BCC de réorganiser le secteur financier, d'améliorer le contrôle des institutions financières".

Car, réleve le président de la  commission Industrie du patronat de la RDC,  "ceux qui contribuent à la dépréciation du franc congolais, ce ne sont pas les entreprises, c'est l'exécutif et la Banque centrale parce que c'est de ces 2 secteurs que partent la spéculation"

Et d'accuser : "vous ne maîtrisez pas vos dépenses et ne contrôlez pas la destination des fonds, tout l'argent qui se retrouve sur Wall street, le Château (principal marché des de devises de Kinshasa).  Ce ne sont pas les entreprises qui amènent des malles d'argent au Château, c'est bien vous l'exécutif (et) la Banque centrale".

Eric Lukoki