L'Eglise protestante en rupture avec les 6 confessions religieuses ayant soutenu Denis Kadima (Déclaration)

"Nous décidons la rupture d'avec les 6 confessions religieuses signataires du procès-verbal de désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et d'un membre de la plénière pour le compte de la plateforme des confessions religieuses", annoncent les membres du Comité exécutif national de l'Église du Christ au Congo (ECC), à l'issue de leur 58ème session extraordinaire tenue à Kinshasa du 25 au 27 octobre 2021.
Dans une déclaration solennelle sur la situation socio-politique en RDC, ils proposent aussi "la redéfinition du mode opératoire de la plateforme et la révision de sa charte" sur laquelle se sont basées les 6 autres confessions religieuses pour notamment désigner le président de la CENI.
Le constat est que "l'ECC ne partage pas les mêmes valeurs que les 6 autres membres de la plateforme des confessions religieuses. Les doctrines divergent au sein de la plateforme entre les confessions qui défendent la thèse de la soumission totale au pouvoir et celles qui militent pour la mission prophétique de l'Église".
Ne pas sacrifier la qualité de l'enseignement
"Nous saluons et soutenons la gratuité de l'enseignement prônée par le président de la République", rassurent-ils, exhortant le gouvernement à "respecter ses engagements pour la prise en charge des enseignants (parce que) la gratuité ne doit pas sacrifier la qualité de l'enseignement et nous lui demandons de construire de nouvelles écoles, mais aussi de réactiver les salaires des écoles injustement désactivées".
Dans le même ordre d'idées, "nous demandons au président de la République de demeurer ouvert et de se surpasser en vue de favoriser la paix et la cohésion nationale, de renforcer les mécanismes de la lutte contre les antivaleurs, de veiller au bon fonctionnement de toutes les institutions de la République et de prêter une oreille attentive aux différentes revendications sociales".
Suppression totale du RAM
"Nous recommandons la suppression pure et simple du RAM", cette taxe prélevée sur les téléphones portables et décriée tant par la population que par les députés nationaux dont la suppression ne concerne que, d'après la dernière décision du Conseil des ministres, les téléphones 2G.
"Nous demandons au peuple d'utiliser les moyens non violents et citoyens pour toutes revendications sociales ou politiques".
Les membres du Comité exécutif national de l'ECC demandent "au gouvernement d'assurer la sécurité des leaders de l'Eglise du Christ au Congo et de ses communautés membres, de mettre fin à l'insécurité à l'Est du pays, de relever régulièrement les militaires envoyés au front pour éviter qu'ils se transforment en opérateurs économiques".