« L'annonce de retrait du M23 est une diversion » (Société civile)

"Malgré le communiqué publié par le M23 disant qu'il est prêt à se retirer (des zones occupées) et même à déposer les armes, il vient de tenir un meeting à Rutshuru estimant que la communauté Tutsi est en train d'être massacrée alors que c'est faux", alerte, sur TOP CONGO FM, Jean-Claude Bambaze de la Société civile du Nord-Kivu.
"En réalité, il ne veut pas se retirer, il joue plutôt au malin dans l'intention de distraire les FARDC et la Communauté internationale avant de lancer des assauts sur les grandes agglomérations qui restent", ceci pour, au final, obliger l'Etat congolais à négocier.
Dialogue, oui mais retrait d'abord
"Le gouvernement ne peut pas avoir des discussions particulières avec les terroristes du M23. Ils doivent quitter, tout d'abord, les localités qu'ils occupent, actuellement, dans le territoire de Rutshuru avant de s'inscrire dans la feuille de route de Luanda", tranche le député national Gaël Bussa, ancien rapporteur du bureau d'âge de l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, insinue-t-il, il n'est pas question de proposer, à ces insurgés à la solde de Kigali, autre chose que le désarmement.
"Le gouvernement a démontré sa bonne volonté d'organiser la réinsertion sociale des groupes qui veulent abandonner les armes à travers le Programme désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et sociale (PDDRCS)", fait-il valoir.
Dans un communiqué, le M23 a indiqué sa volonté d'enfin s'aligner aux recommandations du processus de Nairobi qui préconisait son retrait des territoires conquis en date du 27 novembre.
En échange, ces hommes à la solde de Kigali ont exigé, entre autres, les discussions avec l'administration Tshisekedi.
Éric Lukoki