Jean-Marc Kabund (Photo) dénonce "l’attitude" de Jeanine Mabunda qui "participe à la manifestation claire et nette du soutien de la présidente de l’assemblée nationale à la pétition" visant sa déchéance du poste de premier vice-président de la chambre basse du Parlement congolais.

Accusant réception de la correspondance de Jeanine Mabunda lui notifiant cette pétition, Jean-Marc Kabund lui fait savoir que "vous vous êtes dérobée du principe d’unité et de solidarité qui guide notre bureau".

Incohérences et irrégularités 

Dans cette pétition, Jean-Marc Kabund décele aussi des "incohérences et irrégularités" dont la date "du dépôt indiquant le 12 mai 2020, tandis que la date de la rédaction affichait le 13 Mai 2020".

Et de poursuivre: "conformément à l'article 31 alinéa 4 du règlement intérieur, il convient également de rappeler que le cachet de votre secrétariat faisant foi, le délai de 72 heures y prescrit a déjà expiré depuis le vendredi 15 mai 2020, date à laquelle vous aviez, de façon aussi étrange que curieuse, inscrit cette question au point 4 d'un ordre du jour".

Conséquence, "vous avez délibérément outrepassé la procédure qui impose dans le délai requis le respect d'un certain nombre des préalables, notamment en ce qui concerne la notification ainsi que la convocation du bureau et de la conférence des présidents, instance de concertation entre les différents responsables".

Signatures retirées de la pétition 

Le premier vice-président de l'Assemblée nationale note aussi "le problème sur le plan de l'éthique" que pose la pétition.

"Dans la mesure où  le député Mpiana Ntumba Simon (de l’Union pour la nation de Vital Kamerhe), l'un de 62 signataires de cette pétition a porté plainte pour faux et usage de faux" contre Jean-Jacques Mamba qu’il accuse d'avoir "frauduleusement" inséré son nom et sa signature sur la liste des pétitionnaires.

Après cette plainte, 4 autres députés nationaux dont Yannick Lumbu et Christophe Kitambala se trouvant présentement à Lubumbashi et M. Ilunga en Afrique du Sud et M. Kulungu à Kenge "sont choqués de constater leurs noms et signatures utilisés sans permission". Et ils dénoncent "le faux en écriture".

 "Par ailleurs, le fait d'avoir, non seulement convoqué hors délai, une réunion du bureau pour statuer sur cette question tout en empêchant, sans aucun fondement réglementaire, un membre du bureau que je suis d'y prendre part, constitue une grave violation des principes fondamentaux qui régissent le fonctionnement de notre institution".

Jean-Marc Kabund est visée par une pétition signée par 62 députés qui souhaitent sa destitution du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale au motif que celui-ci a jeté un discrédit sur leur chambre sur la chambre, après avoir affirmé "sans apporter des preuves" que la tenue d’un congrès coûte 7 millions usd au trésor public. 

Ladite action avait initiée par le député MLC, Jean-Jacques Mamba, à la suite de 3 correspondances adressées à Jean-Marc Kabund et qui "sont restées sans réponse"

Éric Lukoki