"Ingratitude", ma chanson ne vise pas le Chef de l'Etat (Tshala Muana)
"Je n'ai pas visé le chef de l'État, comme les gens le pensent. Je chante plutôt la trahison. J'ai beaucoup été trahie dans ma vie, mes camarades, les gens avec qui j'ai travaillé", explique l'auteure de la chanson Ingratitude.
Interpellée lundi matin par l'ANR où elle a passé une nuit, l'artiste-musicienne Tshala Muana révèle, après sa relaxation ce mardi en début d'après-midi, qu'"ils m'ont dit qu'ils n'ont aucun problème avec ma chanson. Ils m'ont reproché les images qui vont avec le son, alors que je n'ai tourné aucun clip".
D'ailleurs, rappelle la Mamu nationale, "cette chanson était en préparation depuis 2013. Je ne sais pas lequel des techniciens l'a balancée sur les réseaux sociaux".
Au moment où cette chanson est à la base d'une polémique sur fond de crise FCC-CACH, son auteure rassure que Ingratitude "n'a rien avoir avec ce qui se passe dans le pays. Même s'il faut mettre les images du Chef de l'Etat, je mettrai celles qui le mettent en valeur".
Tshala Muana affirme même que "s'il faut composser une chanson pour le Chef de l'Etat, elle sera une très belle chanson en Tshiluba".
Bien traitée à l'ANR
"J'ai été très bien traitée. J'ai passé nuit à l'ANR. J'y ai été interrogée toute ma journée. Je n'ai pas mangé depuis 2 jours", dit-elle.
Libre désormais, Tshala Muana insiste sur le fait que "j'ai beaucoup de respect pour le Chef de l'Etat. Ce n'est pas mon ami. Pourquoi je me permettrai de jouer avec son nom?", s'interroge-t-il.
"Cela ne veut pas dire parce que je suis Kabiliste que je dois manquer du respect au Chef de l'Etat".
Alors que la chanson est interdite de diffusion, elle atteste que "je ne l'ai pas encore présentée à la Commission de censure. Elle n'est pas encore finie. La censure est la dernière étape avant sortie d'une chanson".


