15 Novembre 2020

Inga III, les travaux demarrent en 2021 (Kapandji)

"Cette fois-ci, c'est concret. Nous sommes en train de nous préparer pour que la première pierre soit posée par le Président de la République en 2021", déclare Bruno Kapandji, chargé des missions de l'Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga (ADPI), invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM. 

Ça sera, poursuit-il, "pour démarrer les études complémentaires et réaliser les travaux préliminaires, les travaux de base, c'est-à-dire les routes d'accès, les ponts et les camps de vie".

Il fait savoir que "les grands travaux démarreront 9 mois après cette première phase".

Il s'agira (alors) de construire, "le barrage sur le fleuve,  aménager le bassin dans la vallée de la Bundi et construire le grand barrage qui va recevoir les différentes phases de Grand Inga, Inga III jusqu'à Inga VIII. Ça sera de façon discontinue", précise Bruno Kapandji.

Et d'ajouter : "au même moment, se feront les études et le début des travaux de construction des lignes d'évacuation de cette énergie vers Banana, (le grand ) Katanga, l'Afrique du Sud et vers Kinshasa"

Le chargé des missions note que "déjà, une deuxième ligne Inga-Kinshasa de 800 mégawatts est disponible. Nous travaillons pour que l'énergie d'Inga III soit disponible (...) avant 2030", annonce  Bruno Kapandji

Inga III, 11 mille mégawatts attendus 

"Sur les 11 000 mégawatts d'Inga
III", repartit Bruno Kapandji, "3,5 mille mégawatts sont réservés à l'Afrique du Sud, 4000 mégawatts reviendront à Aluminium corporation of China (une des plus grandes entreprises chinoises de production d'aluminium)  qui a reçu depuis le 6 août dernier, l'aval du gouvernement de Pékin l'autorisation d'installer tout près d'Inga, dans le Bas-Fleuve, une usine qui va produire, dans un premier temps, 1 million de tonnes d'aluminium pour un investissement de 6 milliards de dollars", se félicite-t-il, avant de faire savoir que "la répartition et distribution du reste de cette énergie (environ 2000 mégawatts) se fera de façon progressive en fonction des besoins des industries (Congolaise)". 

Il rassure que "pour nous, Inga III, c'est déjà consommé. Nous sommes en train penser de repartir tout ça pour que personne ne soit laissé de côté".

Accroissement exponentiel de la demande


Par ailleurs, Bruno Kapandji  renseigne que "les demandes d'énergie ne font que s'accroître".

Une demande facilement absorbable, soutient-il, "puisqu'il y aura un barrage unique. Au même moment qu'on sera en train de construire Inga III, les travaux pour Inga IV vont démarrer et peut-être aussi Inga V et VI puisqu'il faut satisfaire l'Angola et sa demande de 5000 mégawatts, nous avons un accord la compagnie de développement du Canal de Suez en Egypte qui demande un minimum de 3000 mégawatts, l'Afrique de l'Ouest demande 5000 mégawatts (dans le cadre) des accords entre les pools énergétiques d'Afrique centrale, Afrique de l'Ouest et Australe signés par les États".

Il révèle que "ce n'est pas nous qui allons concrétiser ces accords. Avant même la signature des contrats de concessions, nous allons créer une société des projets à qui l'État congolais va donner les concessions. elle va mobiliser les financements,  réaliser et exploiter les projets et payer les différents intervenants (actionnaires et développeurs)".

Il explique que "c'est cette société, sous la facilitation de l'ADPI, qui va signer des contrats commerciaux avec ces différents partenaires".

15 à 20 000 emplois à créer 

Contrairement à ce qui se raconte, "le Congo va gagner beaucoup. Il y aura entre 15 et 20 000 emplois qui seront créés", pronostique Bruno Kapandji, qui promet une augmentation phénoménale des recettes une fois ce projet énergétique arrivé à terme.

"On est aux alentours de 1 ou 2 milliards de dollars par an mais lorsque le Grand Inga sera développé, on sera entre 10 à 15 milliards de dollars".
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