« Il n'est pas nécessaire de rompre nos relations diplomatiques avec le Rwanda » (Atundu)
Grands lacs
le 16/06/2022 à 11h59

Alors que de plus en plus de Congolais demandent au Président Tshisekedi de rompre les relations diplomatiques avec Kigali et le renvoi de son ambassadeur Vincent Karega, l'ancien porte-parole du FCC s'interroge : "Quel est l'intérêt pour la République de rompre nos relations diplomatiques avec le Rwanda dans les circonstances actuelles ?"
Alain Atundu.estime que "si nous rompons, aujourd'hui, nos relations diplomatiques, cela veut dire que les gens du Kivu, ne pourront plus aller au Rwanda pour leurs besoins et (inversement)", pointe-t-il et pourtant "nos relations datent d'avant le conflit et (qu'en plus), nous avons une série de mécanismes conjoints pour agir et nous comporter normalement".
L'exemple occidental
"Je voudrais demander (à) se référer à ce qui se passe en Ukraine. Les pays européens et les États-unis sont impliqués dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie. (Mais) aucun pays n'a rompu les relations diplomatiques. (Certes), les diplomates sont chassés (mais) les ambassades ne sont pas fermées, les ambassadeurs sont là parce que les intérêts d'un pays sont complexes", argue-t-il
Et de lancer : "il faut éviter de réagir de façon émotionnelle pour une question qui touche l'intérêt majeur de notre pays. L'intérêt majeur de notre pays, reprend celui qui fut par ailleurs Chef d'un puissant service d'intelligence sous Mobutu, ce n'est pas de nous plaindre et de présumer de notre puissance. L'intérêt majeur de notre pays, aujourd'hui, c'est de faire tout et par les armes et par le dialogue, pour concevoir et construire notre avenir ensemble".
Pour ce faire, "il faut se battre pour donner du poids à nos paroles pendant le dialogue et nous devons avoir le courage de dialoguer pour aboutir à une solution équitable, acceptable par nous et acceptable par l'autre", démontre-t-il.
Puissance contre immensité
En outre, l'ambassadeur Atundu prévient que l'immensité d'un État ne signifie pas forcément puissance.
"Cuba a résisté depuis plus de 60 ans à la force américaine, la Corée du Nord également pour ne citer que ces 2 cas emblématiques. Donc la dimension, l'immensité d'un territoire n'est pas une présomption de puissance", tranche-t-il.
En revanche, "nous devons construire une armée dissuasive qui va nous servir d'argument dans le dialogue. Nous devons avoir des arguments factuels percutants pour imposer nos points de vue dans le dialogue. C'est cela la voie de la solution", conclue Alain Atundu.
L'exemple occidental
"Je voudrais demander (à) se référer à ce qui se passe en Ukraine. Les pays européens et les États-unis sont impliqués dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie. (Mais) aucun pays n'a rompu les relations diplomatiques. (Certes), les diplomates sont chassés (mais) les ambassades ne sont pas fermées, les ambassadeurs sont là parce que les intérêts d'un pays sont complexes", argue-t-il
Et de lancer : "il faut éviter de réagir de façon émotionnelle pour une question qui touche l'intérêt majeur de notre pays. L'intérêt majeur de notre pays, reprend celui qui fut par ailleurs Chef d'un puissant service d'intelligence sous Mobutu, ce n'est pas de nous plaindre et de présumer de notre puissance. L'intérêt majeur de notre pays, aujourd'hui, c'est de faire tout et par les armes et par le dialogue, pour concevoir et construire notre avenir ensemble".
Pour ce faire, "il faut se battre pour donner du poids à nos paroles pendant le dialogue et nous devons avoir le courage de dialoguer pour aboutir à une solution équitable, acceptable par nous et acceptable par l'autre", démontre-t-il.
Puissance contre immensité
En outre, l'ambassadeur Atundu prévient que l'immensité d'un État ne signifie pas forcément puissance.
"Cuba a résisté depuis plus de 60 ans à la force américaine, la Corée du Nord également pour ne citer que ces 2 cas emblématiques. Donc la dimension, l'immensité d'un territoire n'est pas une présomption de puissance", tranche-t-il.
En revanche, "nous devons construire une armée dissuasive qui va nous servir d'argument dans le dialogue. Nous devons avoir des arguments factuels percutants pour imposer nos points de vue dans le dialogue. C'est cela la voie de la solution", conclue Alain Atundu.
Éric Lukoki