1 Août 2020

Il faut exclure les politiques de la gestion de la CENI (Lutundula)

Politique le 31/07/2020 à 14h19
Il faut exclure les politiques de la gestion de la CENI (Lutundula)

"Il faut revenir à la conception originelle qui veut que toute personne ayant appartenu à une organisation politique à quelque titre que ce soit, ou même à une organisation de la Société civile mais affiliée à un parti politique ou militant dans le cadre d'un parti politique, toute personne qui a été colleur d'affiches ou lanceur de voix d'une organisation politique au cours de 5 dernières années, est exclue", d'après Christophe Lutundula, député national et auteur d'une proposition de loi sur la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Invité du magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM, il ajoute que pour les membres de l'administration électorale : "c'est le critère fondamental, mis à part d'autres critères dont le casier judiciaire etc.".

Il y a un autre élément important pour les membres de la CENI, note-t-il.

"La représentation à la CENI, ne peut pas être inégalitaire. (Et pour cause), la CENI est une institution technique et indépendante, ce qui suppose l'impartialité et la neutralité".

De ce fait,  "quand vous mettez, comme maintenant, 4 membres de l'Opposition, 6 du pouvoir et 3 de la Société civile, vous déséquilibrez le substratum, le fondement de l'indépendance, l'impartialité est battue en brèche", lance-t-il.

"On ne doit pas, à la CENI, appliquer une politique d'une majorité (d'un coté) et d'une Opposition (de l'autre). L'indépendance de la CENI ne peut se réaliser par le jeu de poids et contrepoids", insiste le député de l'Opposition qui prône "une représentation égalitaire des composantes politique (pouvoir, opposition) et société civile", en raison de 4 membres par groupe.

Seulement, propose-t-il, "les composantes ne devraient avoir pour rôle qu'aider à visionner dans l'espace sociétal congolais, les personnalités" qui remplissent les critères.

Cependant, "il n'y a pas de législation parfaite, on ne peut pas garantir en avance, (des élections parfaites). Les équations humaines continueront toujours à peser parce que ce sont les hommes qui donnent vie, mouvement et valeurs aux institutions", admet Christophe Lutundula.

"Ce que nous devrions viser, c'est perfectionner autant que possible le cadre institutionnel et légal pour éviter des ouvertures", lâche-t-il.


Éric Lukoki

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