"Nous devons aussi savoir aider nos voisins d'Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leurs dettes", annonce le président français dans son message à la nation, ce lundi 13 avril 2020.

Nous pleurons les morts d'un même virus 

"Nous ne gagnerons jamais seuls. Aujourd'hui à Bergame, Madrid, Bruxelles, Londres, Pékin, New-York, Alger ou Dakar, nous pleurons les morts d'un même virus", estime-t-il. 

Conscient que "sans doute, notre monde se fragmentera suite à cette crise sanitaire planétaire exceptionnelle", le président français est formel : "il est de notre responsabilité de bâtir dès aujourd'hui, des solidarités et des coopérations nouvelles".

Emmanuel Macron répond ainsi, d'une certaine manière, aux demandes formulées par le pape François (lors de sa bénédiction pascale de dimanche dernier) et plusieurs autres dirigeants africains dont le sénégalais Macky Sall ainsi que les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale) qui appellent à des annulations de dettes depuis mi-mars afin de permettre davantage des moyens à même de contrer le choc économique généré par le Coronavirus.

Le Groupe de 20 pays les plus riches du monde (G20) "doit débattre de la question de ces annulations, allégements, moratoires ou rééchelonnement de dettes cette semaine, en marge d'une réunion du Fonds monétaire international".

La dette africaine est aujourd'hui évaluée à 365 milliards de dollars américains. La Chine s'adjuge, à elle seule, près de la moitié de cette créance, soit 145 milliards de dollars.

Éric Lukoki