« Il faut accroître à 30% du budget celui de la défense » (Kasekwa)

Pour mettre un terme à la guerre à l'est et aux tourments causés par les voisins et leurs groupes armés, il faut "accroître le budget alloué au secteur de la défense de 30% (alors qu'aujourd'hui) nous ne sommes qu'à 6,54 %", propose le député national Jean-Baptiste Kasekwa (ECiDe).
"Nous avons un avantage unique. Alors qu'en 2021, le budget de 7,6 milliards de dollars avoisinera les 10 milliards, pour 2023 le budget s'élèvera à 14, 6 milliards de dollars. Il faut allouer cet accroissement de 4 milliards au budget de la défense ".
Par ailleurs, "je voudrais qu'on maintienne les dépenses de rémunération au seuil du budget de 2022, c'est-à-dire 10 milliards et nous affecterons les 4 milliards de majoration des recettes à l'armée", suggère-t-il.
"De cette façon, nous pouvons ouvrir rapidement des centres de recrutement pour appliquer les recommandations de la commission défense et sécurité qui avait déjà, en septembre 2021, suggéré que le gouvernement procède à un recrutement de crise. On peut donc ouvrir des centres de recrutement à Bafwasende, Walikale, Uvira et Beni où les jeunes sont nombreux et avoir un effectif majoré de 50 000 jeunes formés, renforcer les Fardc qui sont sur place et améliorer les conditions de vie des militaires", explique-t-il.
Ainsi, "le moral est remonté et nous défaisons le M23 comme cela a été fait en 2013", voit-il.
"Il est possible dans les 6 mois, de changer le rapport des forces", lance, confiant Jean-Baptiste Kasekwa.
"Deuxièmement, il faut lever l'embargo sur l'information autour de cette crise", préconise encore l'élu Ecidé, le parti de Martin Fayulu
"Car ce qui a sauvé Bukavu en 2004 et Goma en 2012 c'est la mobilisation populaire à travers toutes les provinces de la RDC. C'est lorsque la communauté internationale va voir les congolais de Lubumbashi, Matadi, Kisangani, partout s'élever et dire non à l'agression, non à l'occupation de Rutshuru que la communauté internationale va donner des injonctions au Rwanda et à l'Ouganda pour retirer leurs éléments", avance Jean-Baptiste Kasekwa qui se dit "confiant en la capacité de résistance de notre population. Les agresseurs auront du mal à contrôler les territoire (conquis) parce que les populations n'en veulent pas".
Éric Lukoki