Il est possible de déclarer la fin de l'épidémie d’Ebola dans certaines zones de santé (Muyembe)
Ebola
le 15/12/2019 à 12h39
L’épidémie de la maladie à virus Ebola en Ituri et au Nord Kivu est sous contrôle, a assuré ce samedi dernier, le secrétaire technique du comité multisectoriel de lutte contre Ebola qui renseigne que sur « 29 zones de santé touchées, 24 n'ont plus déclaré la présence du virus depuis plus de 21 jours », temps qui correspond justement à la période d'incubation de la maladie. Il est désormais possible, à l’en croire, de déclarer la « fin partielle » de cette épidémie.« Normalement, on déclare la fin de l’épidémie après deux fois la période d’incubation. La période d’incubation de la maladie, c'est 21 jours. Donc après 42 jours, on déclare la fin de l’épidémie. Nous avons des zones de santé qui ont fait 445 jours sans aucun nouveau cas. Nous sommes en train d’envisager [si on] peut faire des déclarations partielles suivant le taux de transmission dans telle ou telle zone de santé. Il est donc possible que nous demandions à l’OMS de dire que les zones de santé qui ont fait plus de 42 jours sans cas d’Ebola, nous pouvons les déclarer free, libérées d’Ebola », annonce le Professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, sans donner plus des détails sur lesdites zones, désormais exemptes d’Ebola.
« Par exemple, au Sud-Kivu, à Mwenga, ça fait plus de 100 et quelques jours qu’ils n’ont plus de cas. Nous n’allons pas continuer à considérer le Sud-Kivu comme une zone infectée », indique-t-il.
Le docteur Jean-Jacques Muyembe estime que « comme ça, nous concentrons nos efforts vers les points chaux de Biakato et Luemba en Ituri pour finir vite cette épidémie ».
« C’est une stratégie que nous envisageons, mais c’est le ministre de la santé et l’OMS qui devront faire cette déclaration de la fin de l’épidémie dans ces zones de santé » précise-t-il.
C’est depuis le 1er août 2018, que l'actuelle épidémie d'Ebola a éclaté en RDC. Déclarée "urgence de santé publique de portée internationale" par l'Organisation mondiale de la Santé en août dernier, c’est en ce même mois, que la tueuse fièvre hémorragique a dépassé la barre symbolique de 2 000 victimes.
Eric Lukoki

