FREE FRANCOIS BEYA appelle à la libération du conseiller spécial
Politique
le 01/03/2022 à 17h23

« François Beya a été arrêté de manière illégale, sans mandat. Transféré à l’ANR, il est détenu sans assistance juridique alors qu’il était malade », affirment les activistes Victor Tesongo et Jean-Pierre Mulumba.
Selon ce collectif, l’ancien conseiller spécial du président en matière de sécurité, « est aujourd’hui coupé de sa famille, même son médecin a eu des difficultés pour le voir alors qu’il est malade ».
Des sources familiales précisent cependant que François Beya reçoit quotidiennement les visites de 2 membres de sa famille, « qui lui apportent sa nourriture. Il voit aussi régulièrement son médecin ».
« Qu’il soit déféré devant la justice »
Le collectif FREE FRANCOIS BEYA exige que le droit soit respecté.
« Nous demandons à l’ANR, soit de le relaxer, s’il n’y a pas de preuves, soit de le transférer devant son juge naturel car la situation actuelle viole ses droits fondamentaux ».
« Il sera présenté à la justice à la fin des investigations »
« Les motifs de son interpellation sont en rapport avec la sûreté de l’état », précise à TOP CONGO FM, une source sécuritaire proche du dossier.
« Les investigations sont bien avancées, plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées, dans l’armée, y compris dans la garde républicaine et même des ressortissants étrangers sont en audition à l’ANR », rapportent les mêmes sources.
« Certains ont parlé, il a commencé lui-même à être auditionné et à reconnaître certains faits ».
Combien de temps peut-il être ainsi entendu?
Meme si des officiers de police judiciaire interviennent dans les interrogatoires, l’ANR n’est pas un tribunal.
Peut elle ainsi garder des personnes sans qu’elles soient présentées à la justice?
« Après avoir fait son travail, les rapports de l’ANR sont remis à d’autre services compétents », se contentent de préciser des spécialistes du renseignement.
Maitre Georges Kapiamba récusé
Le collectif FREE François Beya accuse aussi Maître Georges Kapiamba de l’ACAJ, d’avoir menti à la presse.
« Quand un défenseur des droits de l’homme de sa qualité passe à la radio pour affirmer que toutes les conditions de sa détention sont réunies », regrettent les membres du collectif, « c’est que Maître Georges Kapiamba se comporte comme un agent de sécurité, comme un agent de l’ANR ».
A l'issue de la conférence de presse sur la sortie du Collectif Free BEYA, les activistes Victor Tesongo, Jean-Pierre Mulumba sont recherchés par l'ANR et doivent se cacher », indique un communiqué de leur plate-forme après la conférence de presse.
Le conseiller spécial du président Tshisekedi en matière de sécurité a été interpelé à son domicile le 5 février.
Il est depuis retenu dans les locaux de l’ANR, l’agence nationale des renseignements.
Les faits lui reprochés ne sont pas encore formellement officiels. Dans un communiqué, le porte-parole du président de la république avait évoqué des « indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».