Élections en 2023, les évêques jettent un pavé dans la marre

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exhorté notamment, lundi 1er mars 2021, le "gouvernement de tout mettre en œuvre pour gagner le pari des élections en 2023 et pas plus tard".
Le message intitulé Déchirez votre cœur et non vos vêtements, le peuple attends toujours du Comité permanent de la CENCO lu par l'abbé Donatien Nshole, son secrétaire général est un véritable pavé dans la marre.
La présidence monte au créneau
"En relançant le débat sur la tenue des prochaines élections constitutionnellement fixées en 2023, il y a lieu de s’interroger sur la raison de leur scepticisme dans la mesure où le moindre soupçon de 'glissement du mandat' n’a jamais effleuré l’esprit de celui à qui les Congolais ont confié leur destinée par la voie des urnes en décembre 2018", réplique la présidence de la République.
"D’où vient alors la peur des princes de l‘église", s'interroge, dans un communiqué, la direction de communication du Chef de l'État.
Qui rappelle que "la question de l’organisation des élections est du domaine exclusif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’immixtion de la CENCO dans ce qui ne relève pas de sa compétence est simplement ahurissante, voire provocante pour des pères spirituels mués, pour le besoin de la cause, en politiques engagés au détriment de leurs brebis livrées à elles-mêmes".
La CENCO reste constante
"Les évêques ont fait plusieurs propositions. Pourquoi seulement celle (de l'organisation des élections en 2023) pose problème?", s'interroge, à son tour sur TOP CONGO FM, abbe Donatien Nshole (Photo).
"Les évêques n'ont condamné personne, n'ont fait que prévenir et veulent que le pays reste stable", précise le secrétaire général de la CENCO.
Qui rappelle que "la CENCO a fait la même chose quand il était question du respect de la Constitution en rapport avec le nombre de mandats. La CENCO restera constante. Les évêques ne vont pas chercher à plaire à qui que ce soit".
À l'Opposition, Devos Kitoko, secrétaire général de l'Ecide estime que "la CENCO vient d'emboîter les pas au commandant du peuple, Martin Fayulu".