Ebola à Beni, le gouvernement condamne les abus sexuels des agents de l'OMS (Makelele)

"Je condamne, au nom du gouvernement, ce genre d'attitude, même si nous n'étions pas encore au pouvoir à l'époque des faits", déclare Jolino Makelele, porte-parole du gouvernement Congolais au sujet des allégations formulées, après une enquête de plusieurs mois, menée par les journalistes de The New Humanitarian et de la Fondation Thomson Reuters, qui affirment que des hommes, principalement étrangers, s’identifiant comme des travailleurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) durant l'épidémie d'Ebola à Beni, ont, entre 2018 et 2020, exploité ou abusé sexuellement d'une cinquantaine de femmes Congolaises.
Sur TOP CONGO FM, le ministre de la Communication et Médias (Photo) rassure que "le gouvernement tient à voir des procédures, engagées contre ces agents, être effectuées, avec la plus grande fermeté, aussi bien par ces organismes que par la justice".
Il promet que "nous allons renforcer notre contrôle sur ce genre de missions sans aller jusqu'à entraver l'indépendance de ces organismes".
Et de tempéter : "nous tenons à ce qu'on nous envoie des gens d'une certaine moralité et non des personnes qui se croient dans une boucherie".
Il tranche : "je n'ai pas de mots pour qualifier ce comportement qui consiste à échanger le corps, la dignité humaine en contrepartie de l'argent ou de l'accès à des soins médicaux. C'est tout simplement abject".
De son coté, l'OMS promet également "des conséquences graves, y compris le licenciement immédiat" à tout membre de son personnel travaillant dans le cadre de son équipe d’intervention contre Ebola en RDC, impliqué dans ces abus sexuels.
Éric Lukoki