Débâcle du FCC, « Joseph Kabila a été trop complaisant » (Monsenepwo)
"Il y a plusieurs sociétaires de cette famille politique à laquelle nous avons appartenu, qui sont responsables de ce qui est arrivé", explique Thierry Monsenepwo, qui évoque pour commencer, un mauvais fonctionnement au sein de cette plateforme.
Rappelez vous de l'épisode où Lambert Mende, avec une majorité FCC, a perdu la main dans la province du Sankuru (où il fut candidat gouverneur). Ce n'est pas normal qu'une famille politique ait la majorité dans une Assemblée provinciale et qu'elle ne puisse (soutenir) un candidat issu de ses propres rangs. Il y a eu des questionnements par rapport à ça. Est-ce qu'on nous a répondu?", s'interroge ce bras droit de l'ancien porte-parole du gouvernement sous Joseph Kabila.
"Et là, je ne vous cite qu'un dysfonctionnement", reprend-t-il avant de confier : "je ne suis pas ici pour faire étalage de la cuisine interne de ce qu'a été notre ancienne famille politique. Il y a eu des assises non seulement à Kinshasa mais aussi dans le Kongo Central, où il fallait structurer la machine, mais rien n'est fait", regrette-t-il.
En ce qui concerne les rapports troubles au sein de la Coalition FCC-CACH, "certains individus (membres de notre ancienne famille politique) n'avaient pas encore intériorisé le fait qu'il n'y avait qu'un seul maître à bord, c'est-à-dire le Président de la République (Félix Tshisekedi).
Ils n'avaient pas compris le fait que nous n'avions plus les manettes du pouvoir dans son entièreté", raconte Thierry Monsenepwo.
"Nous étions pas d'accord avec le fait qu'on ne puisse pas suffisamment appuyer la vision, à l'époque, de 2 autorités : le Président de la République Félix Tshisekedi et l'autorité morale du FCC, pour qu'on puisse travailler ensemble. Mais il y a des camarades qui ont refusé d'intégrer cette donne", insiste-t-il.
"Le ministre que nous avions dans le gouvernement nous faisait part de la mauvaise foi de certains de nos camarades qui risquait de coûter très cher au pays. Il faisait un monitoring où il expliquait que lorsqu'il y avait, par exemple, des actions positives à mettre dans le compte du président de la République, cela était mal perçu par certains dignitaires de l'ancien régime", laisse-t-il entendre.
"Ils étaient, de fois, rappelés à l'ordre par l'autorité morale de notre famille politique mais pour le reste des cas, je ne sais pas", lâche le Président de la jeunesse de la CCU.
A-t-il alors tué le FCC ?
"Non", répond-t-il avec prudence, "le FCC comme l'union sacrée, étant composite, il ne faut pas penser qu'un seul individu peut être à la base de l'échec. C'est une question de corps", fait observer Thierry Monsenepwo.
Le bilan de Kabila est mitigé
Appelé à juger le bilan du Président Kabila, son ex-autorité morale dont il fut un des farouches défenseurs, Thierry Monsenepwo note que celui-ci "est à moitié bien et à moitié un échec".
Mais, "il y a des choses qui ont été réalisées et d'autres qui, en raison de certaines contraintes, n'ont pu l'être. Il ne faut pas croire que sur la terre des hommes, il y a une possibilité de voir un bilan qui soit à 100 % positif".
Félix Tshisekedi, choix de raison
Et au sujet, justement, de son "instabilité", du à son passage avec "armes et bagages" du FCC à l'Union sacrée, qu'il défend avec la même fougue, Thierry Monsenepwo parle de choix de la raison qui est loin d'être de l'instabilité.
"Avec l'ex-président Joséph Kabila, il était question de défendre les intérêts de la RDC, aujourd'hui, il est également question de défendre les mêmes intérêts cette fois, avec l'actuel Chef de l'État. Cette vision concorde avec le projet de société de notre parti politique, il est donc tout a fait normal que nous puissions lui apporter notre soutien", explique-t-il
De toute façon, "nous ne sommes pas les seuls. Le FCC qui était notre famille politique était le premier à accepter d'accompagner cette vision du président Félix Tshisekedi", confie-t-il, un brin malicieux.
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