15 Mai 2020

Beaucoup d'insuffisances dans la gestion de Covid-19 en RDC (Sessanga)

Coronavirus le 10/05/2020 à 15h09
Beaucoup d'insuffisances dans la gestion de Covid-19 en RDC (Sessanga)

"La coordination financière et l'implication de l'État en termes de moyens déployés pour la riposte (contre le Coronavirus) restent insuffisantes par rapport aux défis que nous avons", estime le député national Delly Sessanga.

Invité du Magazine TOP PRESSE sur TOP CONGO FM, il constate que "le plan de la riposte élaboré (par le professeur Muyembe estimé à 135 millions de dollars) n'a pas reçu les moyens suffisants".

Delly Sessanga  relève aussi "l'absence de communication suffisante de manière à rassurer la population. Il y a besoin de recadrage de la part du gouvernement et de beaucoup plus de sensibilisation. Il y a  des améliorations à faire".


Il faut un état modeste, mais efficace 

Parlant des moyens financiers, Delly Sessanga rappelle que "j'ai voté contre ce budget parce qu'il était irréaliste. Il a été voté en inadéquation avec les réalités. Il ne faut pas tout mettre tout sur le dos du Coronavirus. Le Congo est un état en faillite. Il a déjà fait polémique au sein du gouvernement avant même le Coronavirus. La loi des finances est là seule loi dont seul le gouvernement est l'auteur ou l'initiateur.  Aucun parlementaire ne peut prendre cette initiative. Ce budget dès l'origine était mal conçu".

Il reste convaincu qu'il faut "la réduction du train de vie de l'État. Je l'ai proposé quand on a adopté ce budget. Personne n'a été disposé à nous écouter. Aujourd'hui, les faits nous donnent raison".

Il constate même qu'autour "de nous, tous les pays ont restreint le train de vie des institutions".

Raison pour laquelle "je milite pour un État modeste, mais efficace. Pour y arriver, il faut un certain nombre des mesures. Il y a des réformes à faire".

Première personnalité (député) à renoncer à son salaire d'avril à décembre 2020, Delly Sessanga estime que "cela n'a rien avoir avec le populisme. C'est une conviction profonde". 

Il reste donc convaincu qu'"il aurait fallu réduire la taille de ce gouvernement et des cabinets dans ce pays où des Assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux ne sont pas payées".

Pour lui, "la réduction du train de vie de l'Etat, il faut commencer par les institutions élues dont le président de la République".

À en croire ses propos, "Il faut que les anciens présidents de la République jouissent d'un statut, mais le traitement qui doit leur être réservé doit correspondre avec notre situation sociale. Il faut une justice sociale".


Opposé à l'agence pour la lutte contre la corruption

"Je considère que pour lutter contre la corruption, il faut un cadre légal. Cette agence, telle qu'elle est créée, confère des pouvoirs que normalement doivent être revêtus les membres qui sont dans le pouvoir judiciaire. Je ne suis pas contre la lutte contre la corruption. Je propose une politique qui intègre la prévention et la répression".

Juriste, Delly Sessanga estime que "les enquêtes doivent, en matière pénale, être menées par des OPJ agissant sous le couvert du ministère public".

Bref, l'ordonnance créant l'agence de la lutte contre la corruption doit être "rapportée et que le président de la République présente plutôt une vraie politique cohérente avec tous les instruments à titre préventif et répressif".

Par Barick Bwematelwa
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