31 Décembre 2021

« Il faut rétablir l'administration civile dans les provinces en état de siège » (Fayulu)

Politique le 31/12/2021 à 10h55
« Il faut rétablir l'administration civile dans les provinces en état de siège » (Fayulu)

"Au regard de l'échec de l'état de siège, l'administration civile doit être rétablie le plus rapidement possible dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri", exige, ce 30 décembre, l'opposant Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, dans un discours de près de 30 minutes où il dresse un bilan sombre de l'administration Tshisekedi et présente ses voeux au peuple Congolais pour 2022.

"Nos vaillants militaires doivent être équipés pour combattre les ennemis et défendre la nation. Aussi, les infiltrés et autres corrompus qui détournent les ressources affectées à nos soldats, doivent être extirpés de l'Armée nationale et des services de sécurité". 

Sous-traiter la sécurité

En outre, le principal opposant au régime "Fatshi" fustige les accords de coopération militaire "secrètement" signés avec l'Ouganda puis le Rwanda.

"2 pays impliqués dans les tueries massives dans notre pays et dans le pillage systématique de nos ressources naturelles", souligne-t-il. 

"Il s'agit là d'une atteinte grave à notre souveraineté, mais c'est aussi et surtout un affront au peuple Congolais en général et aux habitants de Kisangani en particulier, eux qui ont encore en mémoire, les atrocités de la guerre de 6 jours", s'insurge Martin Fayulu. 

"Ceci est inacceptable. Un État sérieux ne sous-traite pas sa sécurité encore moins à des pays dont les crimes à l'encontre des Congolais sont documentés et reconnus internationalement. Il faut mettre fin à cette hypocrisie et s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité dans la région des grands lacs", préconise le "président élu" de République démocratique du Congo, comme il se considère.

La ritournelle 

Martin Fayulu rappelle "des mesures urgentes" de son programme de candidat Président qui, estime-t-il, sont plus que désormais d'actualité.

 Il évoque en premier, le fameux "déménagement du camp Kokolo de Kinshasa à Beni. Ce camp Kokolo de Beni devrait non seulement être le plus grand camp militaire de la République mais aussi et surtout accueillir une force spéciale d'intervention militaire d'élite", commente le coordinateur de Lamuka.

En deuxième position, il parle de "la mise sur pied et le déploiement en extrême urgence des unités de surveillance des frontières et d'alerte tout le long des frontière de l'Est du pays" et  "l'exigence au niveau du Conseil de sécurité, conformément au chapitre 7 de la charte des Nations-Unies, de mettre en place, non seulement, un plan d'imposition de la paix par la force et d'éradication complète de toutes les rébellions qui déstabilisent l'Est du pays mais aussi un programme ferme et précis de rapatriement forcé de tous les rebelles étrangers vers leurs pays d'origine".

Et enfin, "la création d'une Cour pénale spéciale pour la RDC pour enquêter et juger principalement les crimes de génocide, de guerre et des crimes contre l'humanité perpétrés en RDC". 

Pour lui, "ces crimes sont documentés, notamment, dans le rapport Mapping des Nations-Unies que notre prix Nobel de la paix, le Docteur Denis Mukwege ne cesse de faire déterrer des tiroirs de l'organisation des Nations-Unies".


Éric Lukoki

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