« Il faut absolument revoir la riposte au COVID19 » (SYMECO)
Coronavirus
le 15/06/2020 à 15h26

Le docteur Juvenal Muanda (photo) évoque notamment les problèmes de communication du départ qui ont fait perdre la confiance de la population en la riposte et même la confiance au personnel médical.
Cela handicape la sensibilisation.
« Il faut repenser les codes actuels de la communication, il est aussi important de la relancer en prenant en compte son volet communautaire ».
Selon le SYMECO, il faut, de plus, décentraliser le dépistage en prenant en compte le système sanitaire « tel qu’il est actuellement ».
Seulement les cas les plus graves devraient être redirigés vers les centres spécialisés, « mais tous les cas doivent pouvoir être pris en charge dans tous les hôpitaux. La formation (de ces derniers) ne doit donc pas être le seul apanage de certains ».
Le SYMECO insiste ainsi sur le fait que les mesures et instruments soient mis à disposition de tous les hôpitaux, « les mesures de bio sécurité doivent être à la portée de tous les membres du personnel soignant ».
Bien traiter le personnel soignant
« Il faut que toutes les mesures soient prises pour motiver l’agent de santé », insiste le SYMECO qui rappelle que « 7500 médecins, Je vous évite les détails pour les infirmiers dans le même cas, travaillent sans salaires ni primes. Le contexte de la covid19 nécessite qu’il n’y en ait plus ».
Le SYMECO établit à 750 dollars (au lieu des 125 dollars actuels), le « minimum acceptable à payer comme prime spéciale aux soignants ».
« Si on ne peut pas avoir les moyens de donner 1500 dollars à tous, on doit être en mesure de rémunérer ceux qui prennent des risques, cela relève du bon sens ».
Le docteur Berthier Nsadi, président du conseil national de l’ordre des médecins, dresse une échelle de 1 à 3 en rémunérations, « selon que ce personnel soignant soit des zones vertes (sans covid19) aux zones rouges, où la pandémie fait rage ».
Le syndicat demande aussi que soit suspendu l’IPR pour tous les soignants.
Pas de grève prévue.
Alors que des menaces de grèves ont été entendues ça et là pour accéder à leurs revendications, le SYMECO promet qu’il n’en sera pas mais estime que « le temps est propice pour que les problèmes soient définitivement réglés ».
Les responsables du SYMECO étaient en audience mercredi dernier à la commission parlementaire covid19 mise en place par la commission socioculturelle à l’assemblée nationale.
Cette commission est présidée par le député national, le docteur Kabange Numbi.